Quelques informations, sourires et un peu de poésie glanés çà et là en ce jour un peu spécial.
[Fenêtre sur la nature]
Effet du confinement, de la réduction de la présence et des activités humaines ? Un groupe de 12 phoques gris a été vu hier sur Les Rives de Beaugency, Espace naturel sensible du Loiret, posés sur les îles aux côtés des mouettes déjà arrivées. Si l'observation de phoques sur la Loire n'est pas inédite, cette incursion d'un groupe entier l'est davantage et est un peu précoce par rapport aux observations habituelles ! Les sites Conservatoire sont décidément le support de nombreuses découvertes...
Attention, malgré l'intérêt de cette observation, nous vous rappelons qu'il est interdit de leur rendre visite, restez chez vous !
Chronique du confineur
« Je voulais vous adresser un poisson d'avril... mais un martin-pêcheur a eu la même idée !
Je voulais vous adresser un poisson d'avril.... mais un héron cendré me l'a volé !
Je voulais vous adresser un poisson d'avril... mais un bihoreau gris l'a mangé !
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Je voulais vous adresser un poisson d'avril... mais le coronavirus me l'a confisqué !
Peut être que cette année les poissons d'avril... sont eux aussi confinés ?! »
Martial Queyrie (administrateur)
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Connaissez-vous les knus (prononcez [knus]) ?
Bien peu d’entre nous ont ce privilège. Ce sont de petits êtres vivants bien particuliers. Mesurant quelques millimètres, ils passent totalement inaperçus et peuplent les hautes altitudes de notre atmosphère. Ils n’ont besoin que de l’air du temps, c’est leur seule nourriture. Mais ils ne sont pas pour autant éternels, ils ne vivent que l’espace d’une année à la fin de laquelle ils disparaissent sans laisser de trace. Ils ont la faculté de se déplacer très rapidement, si vite qu’aucun oeil ne peut capter leur mouvement ; grâce à cette faculté, ils vivent sans ennemis. Comme tout être vivant, les knus doivent se reproduire. Ils s’accouplent dans la haute atmosphère (du moins, c’est ce que nous supposons). Puis ils déposent délicatement leurs oeufs, lors des nuits de pleine lune, dans le coeur des boutons d’orchidées. Les larves y resteront jusqu’à ce qu’elles puissent s’envoler à leur tour vers la haute atmosphère. Le temps qui leur est nécessaire à se préparer coïncide généralement avec la durée de floraison de la plante qui les abrite. Et, en attendant, ils demeurent totalement immobiles le plus souvent au centre de la fleur. Maintenant, si vous réfléchissez un peu et si vous vous remémorez la physionomie des orchidées que vous avez l’habitude de côtoyer, vous repenserez certainement à ces formes, évoquant des oiseaux ou des petits êtres imaginaires, qui sont généralement cachées dans la fleur de ces plantes. Et bien oui, vous aussi, vous avez vu des knus…
Claude Forbeau, conservateur bénévole de la Pelouse et des Marais de Roussy
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Crédits photos : ©Martial Queyrie, Claude Forbeau
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