En hiver, les insectes disparaissent, meurent ou entrent en léthargie. Pour les animaux insectivores, trois solutions existent : manger autre chose, migrer ou entrer en léthargie à leur tour.
Même si certaines de nos chauves-souris, comme les noctules, migrent vers des contrées plus chaudes, la plupart des autres espèces entrent en hibernation et vont trouver refuge dans un lieu calme où la température reste stable : caves, grottes ou encore arbres creux.
Leur température va alors diminuer à environ 10°C, le rythme cardiaque passer de 300 à 20 battements par minute et la respiration devenir extrêmement faible (quelques mouvements respiratoires par heure seulement). Les chauves-souris ne s’alimenteront et ne s’abreuveront plus pendant plusieurs mois. Elles survivent grâce aux réserves accumulées en automne.
C’est également à cette période que les scientifiques du Conservatoire d'espaces naturels Centre-Val de Loire, et de nombreux partenaires, en profitent pour contrôler l’état des populations lors des comptages hivernaux. Chaque année, ce sont donc environ 3 500 animaux qui sont comptés sur les sites du Cen (dont 80% des Rhinolophes euryales de la région et 15% des Grands rhinolophes).
Aux premiers redoux du printemps, les chauves-souris sortent progressivement de leur léthargie. Il leur faudra environ 30 minutes pour se réveiller complétement et une grande quantité d’énergie. Il faut donc éviter de les déranger pendant cette période. C’est pourquoi le Conservatoire préserve aujourd’hui de nombreuses caves d’hibernation, essentielles à la survie de ces animaux. Malgré tous ces efforts, la tendance en termes de populations est, cet hiver encore, à la baisse. Une diminution sans doute liée aux conditions climatiques chaotiques de 2016.
Par Tony Chevalier.
Photo : Murin à moustaches © Cen-Centre Val de Loire / S. Gressette.
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