La Salamandre tachetée
Grand amphibien de notre région, la Salamandre tachetée est aussi l’un des plus emblématiques. Robuste et d’aspect boudiné, elle présente une coloration typique, jaune et noire, qui ne laisse aucune confusion possible.
Active de février jusqu’à la fin octobre, elle se retrouve dans les boisements frais et humides qui composent le bocage ou les aulnaies-frênaies. Piètre nageuse, elle reste par contre absente des forêts alluviales. Pour sa reproduction, la salamandre se contente de toute dépression inondée (ornières, fossés ou mares). Fait unique parmi les amphibiens de France, elle ne pond pas d’œufs, la femelle met bas à une trentaine de larves pleinement formées.
Aujourd’hui protégée, la Salamandre tachetée a longtemps été persécutée par l’Homme. Considérée comme animal diabolique, la simple vue de son regard provoquait la mort, elle infestait les fruits ou l’eau qu’elle touchait et était capable de survivre et même d’attiser un feu. Hors, il n’en est rien, la salamandre est l’amphibien placide par excellence. En cas d’agression par un prédateur, elle est, comme la plupart des crapauds, pourvue d’un venin appelé salamandrine sécrété par des glandes latéro-dorsales.
Encore menacée aujourd’hui par la destruction de son habitat et la fréquentation routière, elle est recensée sur au moins six sites du Conservatoire, la plupart en Eure-et-Loir et dans le Cher, tels que l’Étang de la Benette et le Moulin des Fougères.
Texte de Tony Chevalier. Source principale : Guide des amphibiens de France, Belgique et Luxembourg (2003). Crédit photo : Cen-Centre-Val de Loire/Rolland Paillat
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