Pelobates fuscus
C’est l’un des amphibiens parmi les plus rares et menacés dans nos contrées : le Pélobate brun est protégé aux niveaux français et européen, du fait du mauvais état de conservation de ses populations, lié à la fragmentation de son habitat.
Pour vivre heureux, vivons enfouis
Trapu et de taille assez faible (5 à 8 cm avec des femelles plus grandes que les mâles), ce crapaud se caractérise par ses mœurs nocturnes, s’abritant le jour dans des gîtes creusés à l’aide de ses pattes postérieures munies d’appendices en forme de pelle. Ces terriers peuvent atteindre un mètre de profondeur, ce qui est tout de même impressionnant pour un animal de cette taille ! Sa peau dorsale est lisse ou granuleuse, souvent avec de petites pustules rougeâtres aplaties sur les flancs et le dos. La coloration de la face supérieure de son corps est d’un brun foncé parcouru de marbrures brun-roux à jaunâtres.
Exigeant, il affectionne essentiellement les milieux sableux ouverts (champs, landes) et les pièces d’eau ensoleillées, étendues et peu profondes. Il s’accouple de mars à mai, avec un développement du têtard et un passage à l’adulte jusqu’en août.
Qu’est ce qui pourrait sauver l’« anoure » ?
Sa présence en France n’est aujourd’hui limitée qu’à l’Alsace, la Lorraine et le Centre-Val de Loire, en frange occidentale de son aire répartition. C’est dire si la redécouverte d’une population particulièrement importante dans le Loiret, en 2010, a fait son petit effet. Reste que pour sauvegarder les individus présents sur le site des Mares de Sologne, récemment préservé par le Conservatoire, de nombreuses opérations de gestion sont à mettre en œuvre.
Source : Plan national d’actions en faveur du Pélobate brun - Photo : © Antonin Jourdas