Le Courlis cendré
Numenius arquata
Cet oiseau est le plus grand limicole que l'on peut apercevoir en France, avec une
longueur de plus de 55 cm et une envergure approchant le mètre. On le reconnaît assez facilement grâce à son long bec recourbé vers le bas (arqué, qui lui a valu son nom spécifique « arquata »), gris rose, pouvant atteindre jusqu’à 2 fois et demi la taille de sa tête.
Et c’est la femelle qui cloue le bec au mâle en termes de longueur, le sien mesurant jusqu’à 15 cm !
Le nom courlis vient quant à lui du cri habituel de l'espèce, un « coouu hi » bisyllabique.
Son plumage est strié de marron, de gris et de beige et plus clair en dessous ; son croupion est blanc et ses longues pattes sont grises.
Il niche en prairie humide et prairie inondable. D’instinct grégaire, il peut se « garer » par centaines sur des « sites de stationnements ».
Son régime alimentaire est varié : avec son long bec, il fouille les galeries sinueuses à la recherche des vers de vase, peut manger des crustacés, des mollusques, des petits poissons et des insectes.
Le Courlis cendré niche une fois par an sur une période qui s'étend de mars à août.
Espèce menacée en France et en Europe avec un statut vulnérable sur les listes rouges, elle est aussi en régression marquée ces dernières années dans notre région. Le drainage et le labourage des prairies humides ont énormément réduit le nombre d'habitats potentiels pour cet oiseau qui a une espérance de vie de 30 ans. On peut encore le croiser notamment sur les Prairies du Fouzon et les Terres de l'Orme.
C’est peut-être son cri mélancolique et flûté qui a inspiré le compositeur Olivier Messiaen dans son « Catalogue d’oiseaux ». L’une des treize pièces de cette œuvre pour piano datant de la fin des années 50 lui est en effet dédiée…
Sources : ecobalade, wikipedia. Photo (Plateau de Chabris) : © Martial Queyrie