Le Petit Gravelot
Charadrius dubius
Le Petit Gravelot est un oiseau limicole de la même famille que les vanneaux et les pluviers. Comme son nom l’indique, il est plus petit et plus élancé que son cousin le Grand Gravelot, de 3 cm environ (17 contre 20 en moyenne). Et surtout, il n’habite pas au même endroit : le Grand Gravelot se retrouve sur le littoral de la Manche tandis que son compère squatte les abords du lit des grands fleuves à l’intérieur des terres, comme la Loire. Autour de son œil sombre, un cercle oculaire jaune vif frappe l’observateur. Sur son front, une bordure blanche entre deux nappes de noir se distingue nettement. Cet oiseau niche dans des milieux ouverts, berges, îlots sablonneux ou caillouteux des rivières et des plans d'eau, naturels ou artificiels (étangs, lacs, réservoirs, gravières, sablières, bassins de décantation, digues et remblais, friches industrielles…) mais aussi étangs à sec ou friches rases.
Il en tombe comme à Gravelotte en bord de Loire
À l’instar des sternes, assez répandues le long du fleuve royal, il creuse son nid telle une simple dépression dans le sable, dans laquelle sont placés les œufs, qui sont de la même couleur que le milieu pour éviter la prédation. Et comme ses congénères, le Petit Gravelot souffre des crues estivales, de la prédation par d’autres grands oiseaux et surtout… du dérangement. On peut néanmoins l’apercevoir ou écouter ses « piu-piu » sur le Méandre de Guilly, le Bec d’Allier ou encore la Sablière de Cercanceaux.
Crédit photo @Cen Centre-Val de Loire/F. Hergott