Rosa canina
« Cynorhodon », voilà un mot rigolo pour lequel on se gratte la tête à propos de son orthographe. Qu’il prenne un « r » ou deux, il provient du grec kunorodon, qui signifie littéralement « rose de chien », soit Rosa canina, par allusion aux propriétés de ses racines censées guérir des morsures de chiens enragés.
Le Cynor (r) hodon désigne en réalité le « faux-fruit » du rosier sauvage, l'églantier, dit aussi rosier des haies. À l'intérieur de ce réceptacle rouge se trouvent les fruits (qu'on appelle à tort « graines »). On appelle également la plante « gratte-cul » en raison des poils attachés aux graines - aux fruits, pardon – aux propriétés urticantes que les enfants utilisent encore comme poil à gratter.
Au-delà de leur utilisation médicinale et culinaire (boissons, confitures) par les humains, les baies de l’églantier constituent un aliment de survie pour la faune pendant les mois de vaches maigres de l’hiver. Les passereaux, de même que les renards, y trouvent ainsi des ressources suffisantes en sucres mais également en vitamine C dont les cynorhodons sont particulièrement riches.
L’Églantier est un arbrisseau couvert d’épines se retrouvant sur la quasi-totalité des sites préservés par le Conservatoire, sur toutes les zones de friches et en bordure des chemins, dans les haies et les bois.
Photo © M. Queyrie (Photo'Cen sur les Rives de Beaugency) ; illustration : Amédée Masclef/Public domain