Les forêts
Les forêts, source de biodiversité ?
Derrière l’aspect homogène des forêts se cachent de nombreuses richesses. La forêt est en effet multiple : lisières, clairières, chemins, fossés, zones humides, sous-bois et peuplements de différents âges et hauteurs sont autant de sources de diversité.
Certaines essences sont à elles seules des vrais supports de vie : un chêne peut en effet accueillir de nombreux insectes sur ou sous son écorce, des champignons sur ses racines, des mousses sur son tronc, des oiseaux dans ses branches.
Le sous-bois accueille selon le sol et l’éclairage qui y parvient des plantes variées : Jacinthe des bois sous les chênaies-charmaies, fougères et champignons très divers sous les chênaies… Les arbres morts pourrissant au sol sont très favorables à la présence d’insectes qui se nourrissent de bois, tels que la Rosalie des Alpes, longicorne lié aux hêtraies collinéennes.
Certaines espèces ne vivent qu’en milieu forestier comme l’Épipactis pourpre, orchidée des endroits sombres des bois frais ou encore le Pic cendré, oiseau dont la présence est limitée à quelques grands massifs forestiers de la région Centre.
De nombreux oiseaux ont besoin de boisements pour nicher : le célèbre Balbuzard pêcheur trouve ainsi en forêt d’Orléans les conditions propices à l’installation de son nid, non loin de la Loire, site de pêche de prédilection.
La richesse biologique va dépendre des essences et de la gestion du boisement. Les secteurs peuplés d’une seule essence entretenue de manière homogène seront les moins riches. À l’inverse, les secteurs composés de plusieurs essences et gérés de façon différenciée (taillis, secteurs de bois mort, clairières…) permettront à des espèces animales diverses de s’installer.
L’intérêt des forêts est encore plus large : depuis leur capacité à stocker du carbone, les propriétés du sol, des mousses et lichens en termes de capture des polluants contenus dans l’eau ou dans l’atmosphère, jusqu’à la protection des sols maintenus par les racines.
Les forêts sont aussi essentielles comme corridors écologiques offrant aux espèces des abris et des espaces de circulation. Dans des secteurs très cultivés, comme en Beauce, ce rôle est fondamental et les boisements constituent plus globalement des refuges pour la faune.