Les cours d'eau
Un fonctionnement artificialisé
Depuis toujours, les cours d’eau ont favorisé l’installation des hommes. Ces derniers les ont aménagés pour s’en protéger (avec des levées) ou pour s’en servir (avec des barrages ou des duits pour créer des chenaux de navigation toujours en eau). Ils ont aussi extrait le sable de leur lit pour leurs matériaux de construction. Toutes ces interventions ont eu un impact fort sur l’ensemble des cours d’eau de France et de la région.
L'impact de l'activité humaine sur les cours d'eau
Avec près de 12 millions de tonnes de granulats prélevés chaque année entre 1950 et 1980, soit l’équivalent des matériaux apportés naturellement par le fleuve au bec d’Allier en quatre siècles, la Loire a subi de plein fouet ces pratiques. Pour compenser le déficit de sable, mais aussi en réponse au corsetage (ou canalisation) de son lit majeur et donc à la réduction de son espace de divagation, elle s’est enfoncée d’une profondeur allant de 1 à 2,50 mètres selon les lieux.
Cet enfoncement commun à de nombreuses rivières a d’importantes conséquences : abaissement de la nappe alluviale associée à la rivière, déconnexion des milieux adjacents plus difficilement en contact avec l’eau, réduction de la fréquence et de l’importance des crues* et, conséquence plus visible pour l’homme, fragilisation des ouvrages (pieds de levée, piles de pont).
Autre source de préoccupation pour les cours d’eau : la pollution. Selon l’IFEN, 96 % d’entre eux, en France, sont contaminés par au moins un pesticide. Les rivières accumulent en effet de nombreux polluants (produits de l’agriculture, résidus industriels ou ménagers…).
Si une rivière équilibrée est capable d’une certaine auto-épuration, elle atteint ses limites en cas de pollution par des substances très toxiques (métaux lourds, acides, solvants, PCB…) ou en cas de trop grande accumulation de fertilisants (engrais notamment). Ce phénomène d’enrichissement de l’eau, appelé eutrophisation, peut être la cause de dégradations en cascade : développement d’algues puis diminution de la quantité d’oxygène dissous dans l’eau et asphyxie du milieu. Les poissons et insectes aquatiques meurent, ce qui prive de nourriture la plupart des autres espèces de la chaîne alimentaire.
Diverses substances chimiques sont susceptibles de s’accumuler et de contaminer toute la chaîne alimentaire, depuis les milieux jusqu’aux espèces, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé de l’homme.
* À noter que cela n’empêche en aucun cas la possibilité de la survenue de fortes crues, de type centennal (qui peuvent survenir en moyenne tous les 100 ans).
Cet enfoncement commun à de nombreuses rivières a d’importantes conséquences : abaissement de la nappe alluviale associée à la rivière, déconnexion des milieux adjacents plus difficilement en contact avec l’eau, réduction de la fréquence et de l’importance des crues* et, conséquence plus visible pour l’homme, fragilisation des ouvrages (pieds de levée, piles de pont).
Autre source de préoccupation pour les cours d’eau : la pollution. Selon l’IFEN, 96 % d’entre eux, en France, sont contaminés par au moins un pesticide. Les rivières accumulent en effet de nombreux polluants (produits de l’agriculture, résidus industriels ou ménagers…).
Si une rivière équilibrée est capable d’une certaine auto-épuration, elle atteint ses limites en cas de pollution par des substances très toxiques (métaux lourds, acides, solvants, PCB…) ou en cas de trop grande accumulation de fertilisants (engrais notamment). Ce phénomène d’enrichissement de l’eau, appelé eutrophisation, peut être la cause de dégradations en cascade : développement d’algues puis diminution de la quantité d’oxygène dissous dans l’eau et asphyxie du milieu. Les poissons et insectes aquatiques meurent, ce qui prive de nourriture la plupart des autres espèces de la chaîne alimentaire.
Diverses substances chimiques sont susceptibles de s’accumuler et de contaminer toute la chaîne alimentaire, depuis les milieux jusqu’aux espèces, ce qui n’est pas sans conséquence sur la santé de l’homme.
* À noter que cela n’empêche en aucun cas la possibilité de la survenue de fortes crues, de type centennal (qui peuvent survenir en moyenne tous les 100 ans).