Une espèce est dite invasive ou envahissante lorsque, s’étant établie et se reproduisant naturellement dans un domaine géographique dont elle n’est pas originaire, elle devient un agent de perturbation et nuit à la diversité biologique.
Ces « invasives » peuvent perturber les milieux naturels et être source de désagrément pour les activités humaines (qualité de l’eau, irrigation, agriculture, pêche…) ou la santé publique (allergies, toxicité, transmissions de maladies…).
Depuis que les populations humaines se déplacent et font des échanges, une grande quantité d’espèces végétales et animales ont été introduites en France, involontairement ou non.
Entre le 16e et le 19e siècle, la découverte d’espèces ayant un intérêt alimentaire (maïs, tomate ou pomme de terre), mais aussi la réalisation d’essais et d’apports pour la culture, l’ornement et la médication, ont entrainé involontairement l’introduction d’autres espèces. La multiplication des échanges internationaux, la transformation des paysages et les activités humaines en général, accentuent encore la dispersion des espèces et favorisent parfois leur prolifération.
De nouvelles espèces sont aujourd’hui encore régulièrement introduites en France. Certaines d’entre elles disparaissent, un grand nombre s’adaptent sans problème, et d’autres étendent leur aire de répartition et parfois prolifèrent.
On estime qu’à l’heure actuelle 20 % de la flore française est constituée de plantes introduites (dites allochtones ou exotiques). Compte tenu des dégâts que peuvent occasionner ces introductions, les scientifiques préconisent dorénavant de privilégier la conservation de la diversité biologique présente « naturellement ».
Dans certains départements en région Centre-Val de Loire ou en France, certaines espèces débutent seulement leur « invasion » tandis que d'autres ont déjà révélé leur caractère envahissant. Les petites populations présentes en région Centre peuvent servir de relai pour une implantation plus large. Le développement de certaines espèces invasives peut devenir incontrôlable. C’est pourquoi il est primordial de connaître leur emplacement sur la région et ses départements, de surveiller leur évolution et de pouvoir s'il y a lieu réagir rapidement, avant qu’elles ne provoquent des atteintes graves à la biodiversité locale.
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