Heracleum montegazzianum
Tout est gigantisme dans cette plante ! La tige qui peut atteindre 4 mètres de hauteur, l’inflorescence en ombelle qui la surmonte (environ 50 cm de diamètre) et les feuilles, profondément découpées, pouvant mesurer de 50 cm à un mètre de diamètre. Découverte en 1880 dans le Caucase, d’où son nom, on l’a introduite au XIXe siècle dans les jardins botaniques en raison de ses qualités ornementales. Elle s’est par la suite naturalisée dans toute l’Europe, notamment le long des cours d’eau.
Que lui reproche-t-on ? Tout d’abord, elle capte la lumière du soleil grâce à son ombelle parasol et étouffe progressivement les plantes indigènes plus courtes sur tige qui tentent de se développer à son pied. Et cela d’autant plus qu’elle forme des colonies denses et étendues. Le second reproche qui la rend indésirable est sa dangerosité. La sève de cette plante contient une toxine phototoxique, la furanocoumarine, qui réagit quand on l’expose à la lumière. Son contact avec la peau provoque des inflammations et des brûlures graves dont les séquelles persistent durant plusieurs années. L’éradication de cette plante nécessite donc un équipement approprié permettant d’éviter tout contact avec la peau et les yeux.
Notre belle caucasienne envahit les zones où elle se sent à l’aise : prés, terrains vagues, talus des routes, bords de cours d’eau. Capable de multiples performances, elle se montre résistante jusqu’à – 40o, croît de plusieurs centimètres par jour et produit de 10 à 100 000 graines par pied, qui survivent à trois jours dans l’eau et conservent durant sept ans leur pouvoir germinatif !
La Berce du Caucase est présente dans tous les départements de région Centre-Val de Loire mais en de rares stations à l’exception du cours aval de la Théols, depuis Issoudun, dans l’Indre où elle abonde.
Crédit photo : Hélène Gervais/Cen Centre-Val de Loire