Robinia pseudoacacia
On l’appelle à tort « acacia » car cet arbre, qui peut atteindre 20 à 30 mètres de hauteur, et vivre jusqu’à 400 ans, appartient comme le lotier ou le trèfle à la famille des légumineuses ! Dédié à Jean Robin, botaniste et arboriste de Louis XIII qui planta le premier arbre place Dauphine à Paris, le Robinier cultive les paradoxes. C’est de par le monde, et en termes de surface, la troisième essence cultivée. Et pour cause ! Son bois, particulièrement dense et dur, en fait un excellent combustible. Le pollen de ses fleurs produit un miel de grande qualité au parfum subtil. Mais le Robinier est surtout recherché pour les qualités imputrescibles de son bois et la facilité à le fendre. Ainsi, on l’utilise pour la fabrication de piquets de clôture, de lames de terrasse ou de mobilier de plein air qui dureront de 60 à 80 années. Le Robinier résiste à 300 ans d’immersion, et bien plus longtemps encore lorsqu’il reste au sec.
Paradoxalement, le gestionnaire d’espaces naturels le juge plutôt indésirable. Espèce fortement drageonnante et au développement rapide, le Robinier forme des peuplements denses où les plantes indigènes ont bien du mal à survivre. Il s’installe de préférence sur des terrains dégradés qu’il enrichit par l’azote fixé par ses racines. Sa préférence va pour les sols frais, mais pas trop humides, pauvres en calcaire et en argiles compactes. Dans un boisement, il occupe facilement les espaces ouverts laissés par une coupe, une tempête, un incendie. C’est dans les ripisylves qu’il pose le plus de problèmes et où la lutte engagée contre lui peut durer plusieurs années !
Le Robiner est largement répandu en région Centre-Val de Loire.
Photo : Lutte contre le Robinier faux-acacia par écorçage sur l'Île de la Folie (41) - Marie L'Hospitalier