L'Azolla fausse-fougère
Azolla filiculoides Lam.
L’Azolla fausse-fougère, parfois appelée mousse des fées en aquariophilie, est une vraie fougère aquatique flottante en surface des eaux calmes. Non enracinée, grande de de 0,5 à 5 cm, elle forme des tapis vert bleuté en début de saison avant de devenir rougeâtres. La densité de son couvert en cas de prolifération peut plonger le milieu aquatique dans l’obscurité totale et ainsi limiter le développement des autres organismes aquatiques et les activités nautiques.
Originaire d’Amérique tropicale, l’Azolla fausse-fougère fut introduite en Europe au 19e siècle d’où elle s’est vite échappée des aquaria et des jardins botaniques. Aujourd’hui, elle est également présente en Amérique du Nord, Afrique et en Asie, où elle est utilisée comme engrais vert dans les rizières, notamment en Chine et au Vietnam grâce à une cyanobactérie symbiotique (Anabaena azollae) qui fixe l’azote atmosphérique et sa rapidité de propagation.
Sa colonisation reste en général cantonnée à des plans d’eau de petite dimension ou des réseaux de fossés stagnants. L’espèce fructifie rarement en France mais a une reproduction végétative très active. Sa dissémination par les animaux et l’Homme est également très efficace. Ces développements ne durent généralement que quelques semaines et sa dynamique est imprévisible : prolifération très importante une année, disparition complète puis réapparition quelques années plus tard. Les causes de ces développements éphémères sont ainsi difficiles à identifier.
Des expérimentations en Afrique du Sud ont permis de démontrer qu’un charançon, Stenopelmus rufinasus est un prédateur spécialisé de l’Azolla. En Europe, il a été introduit accidentellement en 1901. Des relevés de terrain ont montré que ce charançon était présent sur certaines stations à Azolla de la région. En Centre-Val de Loire, vous pouvez la retrouver sur le Canal de Berry, dans des mares du Berry et de la Brenne et ainsi que dans les bras mort des grands cours d’eau (Cher, Loire, Creuse,etc).
Cen Centre-Val de Loire/Hélène Gervais - Crédit photo : Syndicat intercommunal du canal du Berry 41
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