Le Noyer du Caucase
Pterocarya fraxinifolia
Comme son nom l’indique, cet arbre est originaire des montagnes du Caucase mais également des massifs du nord de l’Iran, soumis à une forte pluviométrie et des températures douces. D'une taille de 25 mètres de hauteur sur 20 mètres de largeur à l'âge adulte, c’est une espèce essentiellement utilisée pour l’ornement mais elle peut parfois être plantée en grande quantité pour la production d’allumettes. Elle est, hélas, parfois conseillée pour la stabilisation des berges de cours d’eau. Certes efficace dans ce domaine, elle cause également des dégâts importants pour les habitats : au même titre que l’Ailante, elle est fortement drageonnante et peut donc, à partir d’un seul individu, coloniser une surface très importante. Comme la plupart des noyers, elle produit également une substance qui élimine ou réduit fortement le développement des autres plantes. Son implantation en région Centre-Val de Loire reste ponctuelle mais elle est déjà considérée comme invasive dans plusieurs autres régions malgré son incapacité actuelle à pouvoir se disséminer par les graines. Il est donc très fortement conseillé de ne pas planter cette espèce en zone humide (marais, berges d’étangs et de cours d’eau…) et de préférer les espèces indigènes comme les Saules si l’on souhaite stabiliser des berges, variétés ayant un pouvoir allergisant faible. Son impact en milieu plus sec n’est pour l’instant pas prouvé mais c’est une espèce dont le développement est à surveiller.
Si vous pensez être confronté à cette espèce, vous pouvez vous référer à cette plaquette qui vous confirmera la détermination et vous donnera quelques conseils de gestion.
Florient DESMOULINS (CBNBP) - Crédit photo : CBNBP