La Rosalie des Alpes
Pas besoin de savoir faire de la voiture à pédales au bord de la plage pour identifier une Rosalie alpine : ce coléoptère ne risque pas d’être confondu avec un autre ! Son corps relativement grand (2 à 4 cm), étroit, aplati, gris-bleuté avec des taches noires de formes variables est reconnaissable entre tous. Elle possède de très longues antennes bleues annelées de touffes de soie noire. Ces caractéristiques en font une espèce d’une rare beauté, telle Romy Schneider incarnant Rosalie dans le classique de Claude Sautet…
Sa larve se nourrit de bois mort et l’adulte vit dans les troncs de hêtres, de vieux saules et parfois d’autres feuillus, au sein de milieux forestiers montagneux ou en plaine au bord des fleuves. Ce second habitat est parfois considéré comme une expansion liée à un transport avec le bois lors des crues. Elle a cependant souffert de la raréfaction du bois en décomposition, sans résister non plus au passage en scierie des grumes de hêtre.

Carte d'identité | |
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Nom scientifique | Rosalia alpina |
Famille | Linnaeus |
Taille | 15-38 mm |
Période d’observation | mi-juin à août |
Réputée pour être visible autour du 14 juillet dans nos contrées, il lui manque donc du blanc et du rouge… mais la France peut s’enorgueillir d’héberger une population importante à l’échelle européenne, bien que les observations soient rares. Plus fréquente dans le Maine-et-Loire, c’est sur des sites ligériens comme l’Île à Gaston (Loiret) ou sur la Réserve naturelle du Val de Loire (Cher), voire dans des forêts percheronnes ou du Pays Fort, où le hêtre et le frêne persistent, qu’on pourrait potentiellement la croiser.
> L’OPIE a lancé récemment une enquête sur cette espèce, alors ouvrez l’œil et participez ici ! http://www.insectes.org/enquetes