Le 25 juin dernier, le Conservatoire d’espaces naturels Centre-Val de Loire s’est vu rétrocéder 45 parcelles, soit 13,6 hectares, initialement achetés et
« stockés » par la SAFER. L’acte, signé par Pierre Boudier, délégué départemental pour l’Eure-et-Loir, permet de renforcer la protection de huit sites naturels du département, abritant à la fois des pelouses sèches calcicoles et des zones humides.
Un patrimoine écologique précieux
Fragiles et menacés, ces milieux restent un refuge vital pour la biodiversité. Orchidées, papillons ou oiseaux y trouvent encore un habitat précieux.
Les pelouses sèches, un milieu à protéger
Les pelouses sèches calcicoles se développent sur des sols très pauvres, secs et chauds. Pourtant, elles abritent une flore remarquable, dont l’Anémone pulsatille.
En Centre-Val de Loire, elles regroupent plus d’un quart des espèces protégées régionales. Devenues rares en Europe, elles ne subsistent plus que par petites surfaces dispersées.

Les zones humides, des alliées pour l’eau et le climat
Souvent méconnues, les zones humides sont pourtant essentielles :
- elles limitent les crues,
- elles rechargent les nappes,
- elles filtrent les polluants,
- elles stockent du carbone.
Elles accueillent une biodiversité variée : le Lézard vivipare ou la Cordulie à tâches jaunes, une libellule adepte des tourbières ou des marais. La préservation de ces milieux est indispensable, à la fois pour la biodiversité et pour le maintien d’une ressource en eau de qualité.


Huit sites d’Eure-et-Loir renforcés
Ces acquisitions renforcent la protection de huit sites emblématiques d’Eure-et-Loir :
des pelouses de Charpont aux Marais en passant par la Côte de la Floquetterie, le Moulin-Rouge, la Côte de Nantilly, ou encore le Fourneau. Chacun de ces lieux abrite une biodiversité unique, aujourd’hui mieux protégée.
Un aboutissement de plusieurs années d’animation foncière
Ces acquisitions sont la conclusion de nombreux contacts et échanges avec des propriétaires privés durant les trois dernières années en vue de préserver ces espaces naturels. Cette animation foncière est souvent une longue démarche, mais elle est essentielle pour atteindre les objectifs du Conservatoire. Grâce à cette dernière, le Conservatoire pourra mettre en place une gestion écologique adaptée : fauche tardive, pâturage extensif ou restauration de milieux dégradés. Ces interventions permettront de maintenir les habitats en bon état et de favoriser la biodiversité locale.